C’est une histoire vraie, une histoire d’amour, une histoire folle, c’est Roméo et Juliette sous Hitler. Rosa et Horace s’aiment mais il est prisonnier dans un camp de travail et elle est la fille du directeur de ce camp. Un jour, Horace est transféré dans un autre stalag. Il fera alors deux cents allers-retours entre les deux camps pour continuer à vivre leur histoire.
Marie Recours-Bellessort a mis en scène Noces de sang de Federico Garcia Lorca, Ursari, une pièce inspirée d’une légende tsigane et de poèmes d’Attila Josef, Le Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde qu’elle a adapté pour la scène, Il était un son et Princesse et Dino, deux spectacles jeune public qu’elle a également écrit.
Il y a quelques mois, j’ai lu un article consacré à Horace Greasley et cet article m’a donné l’impulsion pour écrire Le cœur au fusil. J’ai trouvé l’histoire d’amour qu’il a vécu avec Rosa Rauchbach, incroyable, passionnante et j’ai eu immédiatement l’envie d’en faire une pièce de théâtre.
Inspirée par Le dictateur de Chaplin, La vie est belle de Roberto Benigni et Jojo Rabbit de Taika Waititi, j’ai voulu ancrer cette histoire dans le registre de la comédie dramatique. Le burlesque, la farce me permettent ici de mettre en exergue le fanatisme, l’aveuglement et la barbarie qu’ont pu entraîner la doctrine nazie et sa mise en application.
La question du corps est également très présente dans cette pièce, le corps amoureux, le corps contraint, épuisé, le corps libre et je souhaitais qu’il soit un enjeu majeur dans l’incarnation de cette écriture à travers divers moments de danse et de théâtre gestuel.